NOS CORPS À NOUS
“Je perçoit le genre comme une superposition d’images préconçues. Il est facile de ne jamais sortir de sa caricature attitrée, d’exploiter tout les référentiels psychologiques et esthétiques du même spectre. Je me suis rendu compte qu’on pouvait déplacer le curseur beaucoup plus loin, sur un spectre beaucoup plus large, cette joie est arrivée en même temps que la désillusion. Ce que j’ai vécu comme une simple invitation/constatation est également un sujet politique où les personnes concernées par celui-ci n’ont que rarement leur place pour : s’exprimer, se défendre, se célébrer.
Donc, un couteau. Pour reprendre le contrôle, attaquer en premier si cela est nécessaire. Et également pour subvertir la virilité et ses codes fragiles. J’aime m’approprier des archétypes de la masculinité pour la refaire mienne, pour la conjurer de son propre mythe qui engendre la domination hétérosexuelle, cisgenre et patriarcale.
Transmasc non-binaire. Pour moi il est important d’accepter le côté festif et expérimental de tout ça. Se donner l’occasion de se ré-inventer, encore et encore, jusque dans la chair. Si la douleur et la violence sont partout, les larmes et la joie se cachent dans leurs interstices. Autant prendre le risque et aller les chercher, avec du maquillage et des blousons trop grands.”
– Andy